Qui est Envirolead ?
Envirolead est une entreprise belge créée pour être la branche commerciale d’un groupe industriel britannique. Elle achète des batteries en Europe et y commercialise des produits finis en plomb. L’usine Envirowales au Pays de Galles, fait partie de ce groupe et exploite une activité de recyclage de batteries Plomb/acide depuis près de 15 ans. Vu la demande sur le marché européen pour de nouveaux acteurs dans le recyclage des batteries, Envirolead a entrepris le projet de création d’une nouvelle implantation
Grâce aux techniques utilisées, aux recherches technologiques et à l’organisation mise en place au sein de nos usines, nous parvenons à garantir le recyclage du plomb dans le respect strict des normes imposées en Wallonie.
Qu’est-ce qu’une batterie au plomb ?
Une batterie au plomb est constituée d'un certain nombre d'éléments accumulateurs de type « plomb-acide sulfurique » réunis dans un même boîtier. Ils sont connectés ensemble, en série, afin d'obtenir la tension électrique totale désirée. Chaque élément accumulateur est lui-même composé d'un ensemble de couples d'électrodes positives et négatives, montés en parallèle.
Les batteries au plomb sont largement utilisées dans l'industrie automobile, mais également pour le stockage d’énergies renouvelables, les batteries d’antennes-relais télécom, la construction, le secteur médical …
Pourquoi recycler le plomb ?
Élément naturel, le plomb se recycle à l’infini et jouit de l'un des taux de recyclage les plus élevés au monde. Recyclé, il bénéficie des mêmes propriétés que le plomb primaire. Le plomb redevient alors une matière première destinée à la fabrication de nouvelles batteries, de produits utilisés dans le secteur de la construction ou encore d’éléments de protection des radiations pour le secteur médical. Grâce à notre entreprise, les batteries au plomb ne sont pas des déchets, mais bien de nouvelles matières premières pour d’autres industries.
Actuellement, nous parvenons à atteindre une efficacité de recyclage des batteries de plus de 96%. Malgré cette belle performance, notre département R&D poursuit ses recherches pour tendre vers le 100% recyclé.
Quelle est l’activité d’Envirolead ?
L’objectif de notre nouvelle unité sera de recycler annuellement 120.000 tonnes de déchets spécifiques, dont 80% de batteries au plomb et 20% de déchets divers en plomb. Dès sa mise en activité, de nombreux emplois seront créés. À terme, ce sont près de 140 équivalents temps plein qui feront tourner l’usine.
D’où proviennent les batteries de plomb traitées en usine ?
Les batteries seront collectées principalement en Belgique, mais également en France, Allemagne, Pays-Bas et autres pays majoritairement européens.
L’entièreté des collectes se fera via des centres de collecte agréés. Le transport des marchandises respectera les règles européennes et wallonnes imposées en la matière.
Où l’entreprise va-t-elle s’implanter ?
Après de nombreux mois de procédure, notre entreprise a reçu un permis pour la construction et l’exploitation de l’usine dans le parc d’activités industrielles de Ghlin Baudour.
Ce choix n’est pas anodin puisque ce parc :
Faut-il s’inquiéter de l’arrivée d’Envirolead ?
Fin novembre 2022, nous avons reçu notre permis pour la construction et l’exploitation de notre usine. La raison fondamentale de cette acception vient du fait que notre projet répond aux normes environnementales les plus strictes imposées par la Région wallonne.
Il faut savoir qu’avant d’obtenir un feu vert, le dossier a suivi des mois de procédures administratives :
Ces mesures garantissent la santé et la sécurité des personnes qui travailleront sur le site et qui habitent à proximité de celui-ci.
L’activité d’Envirolead génèrera-t-elle des nuisances pour les citoyens ?
Notre objectif est de générer le moins de nuisances possible pour les citoyens proches du site.
À cette fin, différentes mesures ont été prises :
Est-il vrai qu'au travers de ses cheminées, Envirolead va rejeter annuellement 1000 kg de plomb, 170 kg de cadmium, 170 kg d'arsenic et 20 kg de mercure ?
Non, c'est inexact !
Si le calcul qui mène à ces informations est théoriquement compréhensible, il ne reflète absolument pas la réalité des choses. En effet, ces résultats sont obtenus en se basant sur le l’hypothèse que le débit des cheminées sera au maximum en permanence et que les éléments contenus dans les gaz rejetés seront toujours à la limite du permis. Cela est une vision « catastrophe » et « maximaliste « qui ne reflète en rien la vérité et la future exploitation de notre usine.
Notre expérience sur ce marché et les informations disponibles à travers les rapports publics d'émissions en Europe nous amènent à penser que les émissions de Mons seront plus de 10 fois inférieures pour le plomb (soit 100 kg / an) et plus de 100 fois inférieures pour les éléments tels que l'arsenic et le cadmium.
Enfin, les éléments dispersés en dehors du site (pour rappel : le site fait plus de 10Ha) seront encore nettement plus faibles, puisque la plupart des retombées se feront sur site. Nous pouvons donc affirmer, sans crainte, qu’aucun riverain ne sera impacté par une pollution par ces éléments et que notre usine respectera l’ensemble des normes qui lui sont imposées.
Que prévoit Envirolead en matière de gestion des eaux de process ?
Envirolead est équipée de sa propre station d’épuration industrielle. Sur site seront traitées toutes les eaux de process, de ruissellement industrielles et des toitures, mais également les eaux usées domestiques. Après traitement et un strict contrôle des paramètres, les eaux nettoyées seront dirigées vers le réseau d’égouttage en voirie.
Y a-t-il un danger pour la nappe phréatique et les zones de captage destinées à l’eau de distribution ?
Toutes les prises d’eau, qu’elles soient utilisées par le gestionnaire de la distribution d’eau ou non, voient leur périmètre de sécurité largement respecté. L’intercommunale des eaux a confirmé cet état de fait.
Les rejets dans l’air peuvent-ils nuire à la santé des riverains ?
Pour garantir la qualité de l’air, nous installerons une succession de filtres à manches dimensionnés en fonction de la capacité de production des différents postes de travail dans l’usine. Ces filtres sont la meilleure technologie disponible et garantissent des rejets conformes aux normes imposées et non susceptibles de nuire à la santé des riverains proches du site.
Quel impact pour l’environnement et la santé des citoyens ?
Le permis d’environnement obtenu pour notre activité à Ghlin comporte les normes et conditions d’exploitation les plus exigeantes du secteur. Jamais en Europe, l’exploitation d’une usine de recyclage de batteries au plomb n’a été aussi strictement encadrée. Les limites qui nous sont imposées, notamment en matière de traitement des eaux et des rejets atmosphériques, sont deux fois supérieures à celles définies par l’Union européenne.
L’Organisation Mondiale de la Santé érige également une série de recommandations pour notre secteur. L’entièreté de celle-ci est mise en œuvre dans le projet d’Envirolead, comme :
Enfin, l’OMS reconnaît également que : « À condition qu’il soit effectué à l’aide des technologies appropriées et conformément à une norme environnementale adéquate, le recyclage peut avoir un impact moins important sur l’environnement et la santé humaine que l’exploitation minière ».
Grâce aux techniques utilisées, aux recherches technologiques et à l’organisation mise en place au sein de notre usine, nous parvenons à garantir le recyclage du plomb dans le plus strict respect des normes imposées en Wallonie.
Le respect de ces normes garantit que notre activité industrielle n’aura pas d’incidence significative pour la santé des riverains et l’environnement. Nous sommes une entreprise responsable et ne voulons en aucun cas représenter un danger pour notre personnel, nos sous-traitants ou les citoyens.
Avez-vous communiqué vers les citoyens ?
Tout au long de la procédure de demande de permis, nous avons communiqué de manière transparente envers les autorités locales, régionales et la population. Nous avons respecté tous les impératifs de communication prévus par le législateur : affichage, publication dans la presse, invitation des riverains à la Réunion d’Information Préalable, publicité relative à l’Enquête Publique.
De manière proactive et complémentaire, nous avons alimenté notre site internet. Une présentation du projet définitif a eu lieu en début d’Enquête Publique en février 2022. Les représentants du comité de riverains ont été reçus en présence de la ville. Une réunion citoyenne a eu lieu à Jurbise.
Quel est l’état de santé des habitants du Pays de Galles voisins de votre usine ?
Avant de rendre leur décision sur la demande de permis, les autorités montoises ont pris contact avec leurs homologues gallois afin de discuter de ces sujets importants. Nous ne faisions pas partie de ces discussions pour des raisons évidentes. Lors de la réunion du 16 février 2022, les responsables QSE du site gallois étaient présents pour répondre aux questions (avec une interprète indépendante) avec, à disposition, les informations sur les suivis de santé des travailleurs gallois.
Quels seront les moyens mis en œuvre en matière de traitement des eaux?
Le site sera équipé de sa propre station d’épuration pour traiter les eaux du process, mais également les eaux de ruissellement. Une fois les eaux traitées, elles sont dirigées vers le réseau d’égouttage en voirie. L’installation prévue permettra au site de respecter les normes actuelles émises par la Région wallonne en matière de rejet des eaux de surface.
Quel est l’impact d’un tel process au niveau énergétique ?
En tant que société responsable et d'économie circulaire, nous attachons une très grande importance au respect de l'environnement.
Envirolead consommera, comme toutes usines de ce gabarit, des quantités importantes de gaz et d’électricité. Cependant, afin de diminuer au maximum l’empreinte carbone du site, l'installation de panneaux solaires sera étudiée pour produire et utiliser un maximum d’énergie verte. De plus, une attention particulière sera apportée à l'efficacité énergétique du site.
Quels seront les déchets de cette usine ?
Le projet EnviroBelgium est un réel projet d’économie circulaire qui a pour but de rendre une nouvelle vie aux déchets collectés en les recyclant. Ainsi, plus de 96% des batteries seront transformées en divers produits (ex. : plomb, plastique, sel, …). Seuls quelques plastiques lourds contenus dans les batteries et quelques scories devront encore être traités en extérieur.
Combien de personnes travailleront sur le site ?
À plein régime, EnviroBelgium devrait compter environ 140 salariés. Dans la logique d’économie circulaire, notre objectif est de recruter ce personnel le plus localement possible, à compétences équivalentes. De plus, la présence dans la région d’anciennes entreprises actives dans des métiers dits « à chaud » (fonderie, aciérie, verrerie, … ), représente une opportunité de privilégier le recrutement local.
Quelles sont les mesures de sécurité prises pour protéger les travailleurs ?
Les mesures de protection pour les travailleurs comprennent notamment le port obligatoire d’équipements de protection individuelle. De plus, la direction mettra tout en place afin de permettre au personnel d’évoluer dans un environnement dont le niveau d’hygiène est très élevé. Le personnel sera également soumis à des visites médicales régulières.
Est-il vrai que l’usine Envirowales faisant partie du même groupe industriel qu’Envirolead ne respecte pas son permis et ses normes en matière de rejets atmosphériques ?
Absolument pas. Les normes imposées au permis d’Envirowales sont tout à fait conformes aux recommandations européennes en la matière, selon les meilleures techniques disponibles. Envirowales respecte l’ensemble des normes qui lui sont imposées. Sans quoi, une série d’amendes et une fermeture du site seraient inévitables.
Est-il vrai que les normes imposées au permis d’Envirolead pour son usine à Ghlin sont plus laxistes qu’ailleurs en Europe ?
C’est tout le contraire … Concernant l’usine que nous planifions d’installer à Ghlin, les normes imposées au permis par la Région Wallonne sont encore plus strictes et contraignantes que celles prévues par l’Europe. Une nouvelle fois, ces normes seront respectées. Il en va de notre volonté, de la pérennité de notre entreprise, du respect de l’environnement, de la santé des riverains et du futur personnel.
En prenant le plomb comme exemple, la limite autorisée par l’Europe est de 1mg/Nm3, celle imposée à notre site de Ghlin est de 0,5mg/Nm3 et celle d’Envirowales est à 1mg/Nm3, soit au seuil.
Face à l’inquiétude de certains riverains, que fait Envirolead ?
Envirolead entend les interrogations de certains riverains sur le projet, mais l’information diffusée sur la page Facebook des opposants est erronée, et participe à l’augmentation inutile de l’inquiétude des citoyens.
Pour répondre à ces inquiétudes, Envirolead met actuellement en place :
L’EIE n’aurait pas directement étudié « les risques de saturnisme et de cancers liés à la toxicité du plomb ». Comment, dès lors, garantir que l’implantation de l’usine d’Envirolead n’aura pas d’impact sur la santé des riverains ?
L’Étude d’Incidences sur l’Environnement est une étude technique et scientifique qui a pour but d’évaluer les possibles impacts d’un projet sur l’air, le sol, les eaux de surface et souterraines, la faune et la flore, la production de déchets, les émissions sonores, … Cette étude analyse l’impact du projet sur toutes les composantes de l’environnement, y compris la santé des riverains.
Comme exigé dans les demandes de permis, l’EIE se base sur les normes à respecter, tant pour l’environnement que pour la santé des riverains, afin d’identifier les impacts potentiels du projet sur ces derniers. Ces normes ont été établies pour permettre la meilleure cohabitation entre un projet et l’environnement dans lequel il s’inscrit.
Afin d’évaluer l’impact du projet sur la santé des riverains, le Bureau d’études indépendant s’est donc basé sur les normes en vigueur qui sont, elles-mêmes, garantes du respect de la santé et de l’environnement. Il a analysé les données du projet et vérifié qu’il respecte les normes régionales, nationales ou même européennes en matière de santé et imposées dans le cadre du permis.
Dans le cas présent, l’EIE a donc bien étudié l’impact du projet sur la santé des riverains au travers du respect des normes imposées en la matière. L’EIE n’a par ailleurs pas pour objectif de remettre en question les normes fixées.
Doit-on être inquiet quant à la venue d’Envirolead dans le zoning de Ghlin ?
Nous tenons à rassurer l’ensemble des citoyens : l’implantation de notre usine dans cette zone d’activité industrielle ne représente pas un danger, et ce, pour de nombreuses raisons :
La présence de l’usine aura-t-elle un impact sur l’eau de distribution de la région ?
Toutes les prises d’eau (dédiées ou non à la distribution) situées à proximité du site ont fait l’objet d’une étude lors de l’EIE. Celle-ci a conclu que le périmètre de sécurité de l’ensemble des prises d’eau était largement respecté et que les prises d’eau les plus proches ne sont pas destinées à la distribution. De plus, l’avis favorable rendu par le gestionnaire du réseau de distribution d’eau confirme cette analyse.
Comment expliquer l’ambition d’Envirolead de recycler 120.000 tonnes de plomb par an alors que les principales autres usines de recyclage de plomb en Flandre ou dans les pays voisins recyclent l’équivalent de 30.000 tonnes ?
S’il existe effectivement des usines capables de recycler environ 30.000 tonnes de plomb par an, les principales traitent généralement des quantités plus importantes, de l’ordre de 60 à 90.000 tonnes.
L’évolution du marché et la disparition de certaines usines qui ne respectent plus les normes actuelles favorisent l’arrivée sur le marché européen d’un nouvel acteur. Notre capacité de recyclage est certes ambitieuse, mais les technologies et processus que nous utiliserons permettent la construction d’une usine de cette taille.
Cette usine de recyclage de plomb est-elle en adéquation avec une volonté politique à plus grande échelle de limiter voire interdire l’utilisation du plomb en Europe ?
Les batteries au plomb restent la meilleure solution de stockage d’électricité et surtout la plus « recyclable » à l’heure actuelle. Pour donner un exemple, le secteur automobile intègre des batteries Plomb-Acide dans ses véhicules électriques et de nombreuses applications à base de Plomb sont utilisées dans le secteur médical. L’étude du projet confère à l’usine une durée de vie de minimum 30 ans.
Pourquoi avoir choisi cette localisation, si proche des habitations et villages ?
Le terrain sélectionné et proposé par l’IDEA répond parfaitement aux critères indispensables à l’implantation d’une usine de recyclage de batteries :